Très chères lectrices, très chers lecteurs bonjour et bienvenus sur mon blog!
Mon activité de formatrice d’adultes et de coach m’amène très souvent conduire des entretiens individuels avec des personnes qui – quel que soit leur âge – sentent être parvenues à un carrefour de leur vie qui les place dans une situation d’inconfort, de mal-être, voire même de malaise et ce à tel point que la mise en place d’un rapide et radical changement semble être la seule issue à l’impasse dans laquelle elles sentent s’être fait entraîner. Nous nous engageons alors dans une analyse – même superficielle – de leur existence en cherchant comment et par quels moyens amorcer le changement souhaité avec les outils qu’elles ont sous la main – c’est-à-dire avec certaines composantes de leur existence – et il ressort à chaque fois qu’il est TOUJOURS possible de créer le changement voulu dans sa vie, quelles que soient les situations de vie privée ou professionnelle dans lesquelles on se trouve ! Ce qui fait majoritairement défaut, c’est l’étincelle permettant le premier pas sur la voie du changement. Voyons donc aujourd’hui comment amorcer l’étincelle de ce changement et comment la nourrir afin de la faire prospérer, c’est-à-dire comment en faire un véritable facteur d’évolution dans nos vies.
Un de mes maîtres de vie –qui se trouve avoir également été un de mes professeurs de lycée–aimait à répéter que l’Homme est fait pour les grands espaces de Dieu, il n’est pas fait pour se traîner dans la boue comme un oiseau blessé. Je me permettrai ici de quelque peu laïciser ce propos afin de ne froisser les convictions de personne et prendrai la liberté de le modifier comme suit : L’Homme est fait pour les grands espaces DE LA RAISON, il n’est pas fait pour se traîner dans la boue comme un oiseau blessé.
Chacun s’accordera a priori sur la véracité de cette proposition, mais lorsqu’on entend les très nombreux discours pessimistes et fatalistes qui nous entourent (discours politiques, journaux télévisés…) on douterait presque de sa faisabilité. Combien de fois nos collègues de travail, nos amis… ne nous disent-ils pas Je souhaiterais tellement changer de vie, mais jamais je n’y arriverai ! ou encore Tu sais si j’avais eu les moyens ne serait ce que de louer une surface commerciale, je serais aisément parvenu à lancer ma petite affaire, mais l’argent manquait, alors j’ai laissé tomber le projet…
J’ai toujours été intriguée par ce type de propos, d’abord parce que j’ai moi-même fonctionné selon ce même schéma pendant de nombreuses années avant d’oser me lancer dans la réalisation de ce que j’ai toujours souhaité être mon projet de vie. En effet, je me suis depuis peu lancée dans un projet que j’avais déjà mis en place sur papier il y a de cela plus de quinze ans sans jamais oser faire le premier pas vers sa réalisation effective, alors même que j’avais également analysé et mis sur pied l’aspect faisabilité du projet lors de sa conception… Il m’a pourtant fallu une décennie et demi de tâtonnements et d’incessants redémarrages avant d’oser faire ce fameux premier pas…
Comme je l’ai déjà souligné dans un précédent article, je suis d’avis qu’un des freins à la réalisation d’un projet est la crainte que nous avons d’être jugés (négativement) par notre entourage. Se lancer dans la réalisation d’un projet suppose nécessairement que l’on amorce un virage dans le courant de son existence qui est souvent si bien réglée qu’on ne saurait par où commencer. On est peut-être père de famille, propriétaire d’une jolie maison située dans un charmant quartier où chacun sait que l’on est responsable d’un petit groupe d’employés dans une entreprise florissante et tout ceci cadre bien avec l’idée (nécessairement superficielle) qu’on se fait de vous car on sait où vous vous situez et on peut vous étiqueter CHEF/-FE DE SECTION – PÈRE/MÈRE DE FAMILLE – PROPRIÉTAIRE et ceci rassure terriblement votre entourage, car il sait (ou croit savoir) que ce monsieur (ou cette dame) ne pourra pas prendre le risque d’un quelconque changement qui mettrait tout ceci en péril… Donc ce monsieur (ou cette dame) restera notre semblable et ne risquera pas de provoquer notre propre remise en question personnelle qui elle-même pourrait représenter un véritable péril…
Et pour quelles raisons un quelconque changement mettrait-il votre existence, vos acquis… en péril ? Ne mettrait-il pas plutôt le petit confort bien pépère de vos voisins, amis, parents… en péril, car il les renverrait tout simplement à leurs propres manquements, à leurs propres lâchetés ?… Et ne serait-ce finalement pas ça dont ils auraient le plus peur et qu’ils se doivent de repousser le plus loin possible d’eux-mêmes en vous assénant tous ces discours négatifs qui vous freinent dans votre élan ?…
Lorsqu’on s’est enfin convaincu de ceci une importante étape est déjà franchie et je pense qu’alors le processus de changement est bien engagé. Mais peut-être faut-il mettre en place une stratégie de camouflage permettant la progression du projet, tout en se préservant des divers cercles relationnels dont nous faisons partie (en qualité de collaborateur, mari, épouse, père, mère, ami…). En effet, garder la mise en place d’un tel projet de changement secret peut permettre – certaines fois – de se ménager le calme nécessaire à sa réalisation et d’éviter des questionnements encombrants de la part de sa hiérarchie, de ses collègues de travail, ainsi que de son conjoint qui pourraient alors – même involontairement – être à l’origine de problèmes dont on se passerait volontiers…
Cette étape passée, je pense que plus rien ne pourra vous empêcher d’oser le changement que vous sentez être nécessaire à votre vie ou à votre SURvie… Je pense en effet que le bienêtre émotionnel, intellectuel… pèse plus lourd dans notre équilibre psychologique que l’aisance financière et qu’ainsi il est nécessaire de s’y attarder, d’y travailler et de se donner les moyens de se créer la vie que l’on souhaite être la sienne. Dans le cas contraire, on risque de ne maintenir ses rêves qu’au stade de l’illusion, de les repousser d’année en année pour finalement se retrouver au soir de sa vie avec pour seul bilan un amer constat d’échec et de gâchis.
Alors comment concrètement réaliser ses rêves ?
Je vous conseille d’abord de vous faire une idée très précise de l’objectif RÉALISTE que vous souhaitez atteindre (Il est bien ici question de projets réalisables et non d’illusions du style Mon rêve est de devenir milliardaire en l’espace d’une semaine). Puis, comme le conseille également Rhonda Byrne dans son livre Le Secret, vous le mettrez sur papier, par exemple sous forme de collage d’images représentatives des différentes étapes que vous aurez peut-être à franchir avant d’atteindre le but ultime que vous ne manquerez pas non plus de représenter sur ce petit bout de papier.
Puis vous réfléchirez aux moyens à mettre en œuvre afin de passer d’une étape à l’autre. L’intérêt étant toujours d’avancer, vous réfléchirez bien sûr en priorité aux moyens que vous devrez engager afin de passer du stade de vie dans lequel vous vous trouvez au moment de votre réflexion à l’étape suivante représentée sur votre schéma. Vous vous appliquerez ensuite à effectivement mettre ses moyens en œuvre dans votre vie en vous y astreignant quotidiennement, comme s’il s’agissait d’une obligation à laquelle vous ne pourriez vous soustraire, comme s’il s’agissait de votre survie (et comme nous l’avons démontré plus haut, il semble bien qu’il soit question d’une forme de survie…).
Vous rejetterez également tous les contre arguments qui ne manqueront pas de vous barrer le passage et vous constaterez qu’à chaque obstacle surmonté vous vous renforcerez, vous gagnerez en confiance en vous et en motivation, ce qui accélérera votre progression vers la réalisation de votre rêve.
Assurez-vous également d’un suivi de votre progression afin que vous puissiez y revenir quand vous aurez besoin de vous rassurer et de retrouver des forces dans des moments de doutes ou lors de l’apparition de petits échecs passagers qui ne manqueront pas de se faire jour. C’est dans ces moments-là que vous devrez vous ressaisir et redoubler d’efforts, de courage et de foi en vous-mêmes pour ne pas défaillir ni tout laisser tomber. N’oubliez pas qu’on ressort toujours renforcé d’une épreuve surmontée.
Et retournez-vous quelques fois sur ce qui a déjà été accompli. Lors de l’exécution d’un projet de vie, le projet lui-même nous accapare tellement qu’on peine à s’arrêter quelques instants pour prendre du recul et observer ce qui a déjà été accompli. Je pense que ces pauses sont nécessaires afin de se grandir soi-même et de booster sa confiance en soi. S’engager dans un tel processus, c’est comme construire un édifice : il faut à chaque étape et très régulièrement dans le cours de la construction prendre du recul pour se détacher de la dernière rangée de briques que l’on vient de mettre en place afin de voir l’édifice dans son ensemble et mieux juger des endroits qui demanderaient plus d’attention et de travail.
Je n’amènerais qu’un exemple concret à ce que je viens d’énoncer et me focaliserai là sur ce qui souvent représente le nerf de la guerre lorsqu’il s’agit d’engager un tel processus de changement de vie, je parle bien sûr de la question financière. Souvent les personnes que je coache me disent : Mais tu ne te rends pas compte ! Mettre 500.- francs suisses de côté pour cette formation ! Jamais je n’y arriverai avec le salaire que je gagne… Et cette seule considération suffit la majeure partie du temps à faire échouer ces personnes dans leur projet de changement. Nous nous asseyons alors ensemble autour d’une table et sans nécessairement entrer dans le détail de leurs finances il ressort toujours de ces entretiens qu’il est – au quotidien ! – possible de faire de petites économies qui – cumulées – permettent effectivement de monter le capital nécessaire.
L’exemple le plus fréquent consiste à décider de quotidiennement faire l’économie d’un café. Un café coûte environ CHF 3.50. Si – comme moi – vous êtes un adepte du café et que vous vous rendez en moyenne trois fois par jour dans votre restaurant préféré pour en consommer un, ça nous fait un budget café mensuel de CHF 140.00. Si maintenant vous décidez de remplacer ce passage matinal au restaurant par un café fait maison (qui vous revient à CHF 1.50, p.ex.) et que vous emportez dans votre mug, vous effectuez une économie mensuelle de CHF 60.00 qui, projetée à l’échelle annuelle représente un budget de CHF 720.00… Et nous voilà déjà à presque une fois et demie le capital nécessaire à notre formation dont il était question plus haut… CQFD.
Vous l’aurez compris, se donner les moyens d’amorcer un changement dans sa vie ne demande souvent qu’un simple et minime remaniement de ses habitudes, mais encore faut-il amorcer ce processus. Et nous savons tous – expérience faite – qu’une fois la machine en route les choses se mettent bien souvent en place d’elles-mêmes, en prenant la tournure que nous avions espéré leur voir prendre.
Je terminerai ici cette petite démonstration car multiplier les exemples ne consisterait qu’à répéter – différemment – ce que j’ai tenté de démontrer ci dessus. J’espère que ces quelques lignes puissent en inspirer plus d’un et vous souhaite tous de pouvoir vous engager dans ce que vous voulez être votre processus de changement. Et si ceci demande que vous fassiez appel à une aide extérieure, alors n’hésitez pas : il n’y a aucune honte à se donner les moyens de réussir sa vie (quel que soit son âge) !
